Acheter un véhicule usagé d’un particulier peut s’avérer une bonne affaire: prix avantageux, pas de TPS à payer, informations sur l’entretien du véhicule, etc. Si tu connais le vendeur ou s’il est recommandée par des amis ou la famille, c’est très bien. Si c’est un total inconnu, soit extrêmement prudent.
En effet, via les petites annonces en ligne, beaucoup de fraudeurs font comme s’ils vendaient leur propre véhicule. En réalité, ces faux particuliers font le commerce d’autos usagées sans être titulaires d’un permis de commerçant de véhicules. De cette manière, ils peuvent se soustraire aux exigences de la loi sur la protection du consommateur, car celle-ci ne s’applique pas lors d’une transaction entre 2 particuliers.
Cette immunité est très pratique quand tu veux vendre un véhicule qui a été gravement accidenté et reconstruit, réparé avec des pièces volées ou qui cache une multitude de problèmes comme un odomètre trafiqué. Ces escrocs ne font jamais les choses à moitié pour obtenir le plus de profit possible. Parfois, les véhicules de ces faux particuliers proviennent de vrais commerçants qui ne peuvent pas les vendre à cause de leur mauvais état.
Voici comment reconnaître un « faux particulier »
• Il te donne rendez-vous dans le stationnement d’un centre d’achat par exemple, jamais à son domicile
• Le véhicule n’est pas à son nom, mais au nom de son prétendu beau-père, oncle ou ami qui vient de déménager au Mexique
• Il t’offre d’effectuer le transfert de propriété lui-même
• Il a plus d’une auto à vendre (une petite recherche Google te le confirmera)
• Il affiche la voiture à vendre uniquement sur le web
• Le prix de vente est souvent inférieur à celui du marché pour un modèle comparable
Une ruse simple et efficace pour les détecter
Lorsque tu parles au vendeur pour la première fois au téléphone, dis que tu appelles pour le véhicule à vendre, mais sans mentionner le modèle. S’il te demande de préciser de quelle voiture il s’agit, c’est qu’il a plusieurs véhicules à vendre. Bravo ! Tu viens de débusquer un faux particulier.
L’Office de la protection du consommateur (OPC) obtient chaque année depuis 2015 des dizaines de condamnations de faux particuliers.