La meilleure manière de s’endetter avec succès est d’utiliser sans trop y penser sa collection de cartes de crédit et de croire qu’on en a les moyens.
Cette pensée magique est suicidaire et c’est l’inverse qui va m’arriver si je ne fais pas attention. Il y a tout de même une grosse différence entre payer avec sa carte une réparation mécanique urgente et l’achat d’un forfait pour Cuba dans un 4 étoiles… à crédit !
Défaut de paiement
La première conséquence d’une utilisation un peu insouciante de mes cartes de crédit est qu’un jour ou l’autre, je sois en défaut de paiement. On se dit qu’en payant en double le minimum exigé le mois prochain, ça va être correct. Sauf que cela est automatiquement inscrit à mon dossier de crédit et va affecter ma précieuse cote pour longtemps.
Ma cote de crédit
Ma cote de crédit, c’est un portrait instantané de mon profil d’emprunteur. Elle détermine le risque financier que je représente (entre 300 = mauvais payeur et 900 = excellent). Cette cote de crédit est utilisée par les institutions financières pour déterminer s’ils vont m’accorder un prêt auto par exemple, et si c’est le cas, à quelles conditions: crédit régulier, 2e ou 3e chance au crédit ? 8 %, 16 % ou 26 % d’intérêt ? Bref, un défaut de paiement fait dégringoler ma cote et rend l’accès à un prêt plus difficile et plus coûteux.
Le danger des cartes
Voici un petit calcul qui démontre le danger des cartes. Pour rembourser un solde de 5000 $ sur ma carte à 19,99 % d’intérêt en ne payant que le minimum exigé de 3,5 % chaque mois, soit 175 $, ça va me prendre 16 ans et un mois et j’aurai payé 9349 $ d’intérêt. Ce n’est pas rien ! Si j’ai 2 ou 3 cartes comme ça, c’est la ruine assurée.
Pour m’aider à faire ce genre de calcul, l’Office de la protection du consommateur propose un outil qui permet de calculer les paiements minimums sur les cartes de crédit, la durée du remboursement et un comparatif des résultats en fonction de différents taux. C’est très utile pour mon budget et pour méditer à mon avenir financier…