Que tu achètes ta voiture usagée d’un particulier ou d’un professionnel, la première chose à considérer est sa réputation.
La famille
Si le vendeur est un membre de la famille ou un proche, les recherches et la transaction sont simplifiées. L’historique du véhicule, de ses entretiens et de ses accrochages nous est connu tout comme la raison de la vente. Si ton oncle t’aime bien et te fait confiance, il peut même te financer à un taux d’intérêt intéressant si tu es encore aux études ou si tu débutes ta première job . Pour calculer ce taux, il y a plusieurs outils comme celui-ci.
Une connaissance
Si le vendeur est une connaissance et qu’il t’offre le véhicule que tu recherches à un très bon prix, quelques précautions peuvent t’aider à conclure la transaction en toute connaissance de cause. En plus, tu n’auras qu’une taxe à payer. N’oublie pas que tu devras financer ton achat par un prêt personnel, une marge de crédit ou tes économies.
Procure-toi un rapport d’historique
Les bonnes affaires font les bons amis. Des entreprises comme CARFAX Canada vendent des rapports d’historique qui coûtent environ 50$. Tu y verras les accidents subis et le coût des réparations. C’est essentiel, car un accident cosmétique à 2000 $, ce n’est pas comme un accrochage majeur à 12 000 $ qui hypothèque sérieusement l’intégrité du véhicule. Bref, ton ami vendeur ne sait peut-être pas tout sur son véhicule…
Consulte le RDPRM
Le Registre des droits personnels et réels mobiliers (RDPRM) t’indique si le véhicule est libre de dettes.
À savoir : si le véhicule que tu achètes n’est pas fini de payer, le créancier peut le faire saisir. Pire encore : tu devras assurer les derniers versements… pour un véhicule que tu n’auras même plus! Hum ! Ton ami a-t-il des dettes et te le cache ? L’avantage d’acheter chez un concessionnaire, c’est que le véhicule est libre de dettes.
Pour consulter le registre, c’est ici.
Obtiens le dossier de la SAAQ
Pour quelques dollars, la SAAQ te donne accès au dossier de l’auto que tu veux acquérir. Il te confirmera l’identité de l’ancien propriétaire et le nombre de propriétaires avant lui (ce que ton ami ne sait peut-être pas).
À savoir : les infos comme « reconstruite » ou « gravement accidentée » y sont indiquées.
Fais inspecter l’auto
Quand on achète une auto usagée, il est essentiel de faire inspecter le véhicule par un bon mécanicien. Cela coûte environ 100 $ dollars. En plus de te rassurer sur l’état général du véhicule, cette inspection te révèle le pourcentage d’usure normale de certains éléments: si les freins sont usés à 80 %, ils seront à changer dans un avenir immédiat. Il est donc raisonnable de déduire un % de leur coût de remplacement sur le prix de vente. En fait, cette inspection te révélera les entretiens et réparations à prévoir éventuellement. C’est normal, c’est un véhicule usagé. C’est aussi normal d’ajuster le prix de vente en fonction de ces coûts. Par exemple une courroie de distribution (timing belt) à changer à 100 000 km coûte 500 $ en moyenne. Si le véhicule a 98 000 km, c’est à prévoir !
Un gentil inconnu
Si le vendeur est un inconnu trouvé dans les petites annonces et qu’il prétend te vendre l’auto de son très vieux père sourd et muet et te donne rendez-vous dans un stationnement public, oublie ça. Tu vas te faire avoir : auto accidentée, kilométrage reculé, créance non libérée, véhicule volé, etc. Si tu cherches le trouble, tu vas le trouver.
Une seule taxe
Lors d’une transaction entre particuliers, il n’y a qu’une taxe à payer à la SAAQ, soit la TVQ calculée selon la valeur marchande estimée de l’auto. La TPS ne s’applique que lors d’une vente chez un commerçant.